Fin avril 2021, le spectrographe SuNSS de l’instrument PFS (Prime Focus Spectrograph ou Instrument Principal d’Observation) a observé pour la toute première fois un spectre du ciel. Un très important jalon franchi par l’Institut Kavli pour la physique et les mathématiques de l’Univers (Université de Tokyo, Japon).

Monté le 11 février dernier sur le télescope géant Subaru, le spectrographe SuNSS fourni par Winlight System a permis de découvrir un premier spectre du ciel. C’est la première observation réalisée par l’Observatoire National d’Astronomie du Japon (NAOJ – National Astronomical Observatory of Japan), l’exploitant de cet équipement qui comptera 4 spectrographes au total.

Grâce à ses 20 ans d’expérience dans la conception de systèmes optiques pour l’astronomie, Winlight System œuvre activement au développement de l’Instrument Principal d’Observation (PFS) du télescope Subaru, en étroite collaboration avec un consortium composé du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM), l’Université de Princetown et le NAOJ.

Les spectrographes sont intégralement conçus et fabriqués à Pertuis, dans le Vaucluse, par les équipes de Winlight System. Ces systèmes optiques sont ensuite transférés à Marseille auprès du LAM, qui réalise l’intégration des détecteurs sciences et la mise en service scientifique, avant l’envoi définitif des équipements sur l’île d’Hawaï, aux Etats-Unis.

Un deuxième spectrographe est actuellement en route vers le Japon, un troisième est en phase de test final au LAM à Marseille, tandis que le quatrième et dernier équipement est en cours de production à Pertuis.

Le PFS sera bientôt entièrement monté sur le télescope optique/infrarouge Subaru, situé au sommet du volcan endormi Mauna kea sur l’île d’Hawaï. Sa mission est de découvrir l’origine de la matière noire en étudiant les spectres de lumières provenant d’objets lointains dans l’Univers.

Grâce au miroir primaire de 8,2 m de diamètre du télescope géant, le PFS est capable de décomposer la lumière des objets célestes, dans une très large partie du ciel et sur différentes longueurs d’ondes. Couramment nommé « spectre », l’ensemble des données collectées permettra d’étudier les caractéristiques d’un objet céleste, tels que ses mouvements, sa taille, sa température, sa composition chimique, etc.

Reliés à 600 fibres chacun, ces 4 équipements permettront de recevoir des images spectrales simultanément, entre 380 nm et 1260 nm.

L’instrument PFS devrait commencer ses expériences scientifiques à partir de 2022, ce qui laisse encore un an aux astronomes pour rêver, aux côtés de Winlight System, aux nombreuses découvertes spatiales à venir.